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Techniques de manipulation des foules: la soumission librement consentie _ 22 juin 2022

De la charte de torture psychologique de Biderman,

aux techniques de soumission librement consentie

22 juin 2022


Présentation de l’auteur : Amandine Lafargue, psychologue diplômée de psychologie sociale, de psychologie clinique et psychopathologie. Elle travaille depuis plus de 20 ans et après un parcours institutionnel riche et varié, elle reçoit en cabinet libéral à Peyrolles-en Pce (13). Le métier de psychologue répond à un code de déontologie et une éthique qui prend soin de préserver la liberté des patients, notamment, la liberté de se penser comme un sujet à part entière. Depuis deux ans, cette liberté a été malmenée : liberté de se déplacer, puis liberté de penser par soi-même, de s’exprimer… plus que cela, notre capacité à penser a été entravée à notre insu, générant des phénomènes psychiques qui nous ont paralysés psychiquement. Cette situation a mis à l’épreuve nos valeurs, notre éthique, notre rapport à la norme, à l’autorité. Les personnes qui tentaient de garder leur libre-arbitre ont éprouvé des sentiments confus d’angoisse, de perte de repère et de confiance en l’avenir. Ces réactions de survie psychique ont été induites par l’utilisation de méthodes d’ingénierie sociale au sein même de la communication qui a accompagné les mesures liées à la pandémie. Depuis le début 2020, le gouvernement est conseillé dans la logistique de son plan vaccinal, par des cabinets d’experts en stratégie. Le conseil en stratégie, inventé par James McKinsey dans les années 1920, consiste à « fabriquer du consentement ». Ils élaborent leurs méthodes à partir des données issues des études en sciences humaines et comportementales. Ces recettes, appliquées à la communication, permettent d’obtenir le consentement d’un groupe d’individu. Bien que de nos jours, le « nudge », cette méthode de communication dite « douce », soit connue du grand public, elle reste utilisée lorsqu’il s’agit d’obtenir le consentement d’une population. Cette recette de coercition mentale agit malgré nous, sur notre consentement et notre sentiment de liberté de choix. Ces méthodes de propagande fonctionnement car elles exploitent les failles naturelles de notre psychisme. Elles nous accompagnent méthodiquement à adopter une attitude de soumission consentie à l’autorité. Ce consentement extorqué à l’insu de l’esprit critique de l’individu, ne peut être qualifié de libre et éclairé, plus qu’il est le résultat d’une manipulation. Cette manipulation imperceptible, biaise nos repères et travaille nos résistances à notre insu. Elles induisent notre acceptation, mais l’anesthésie de notre esprit critique génère des effets de passivité et de sidération psychique. Nous allons aujourd’hui revenir dessus, afin que vous puissiez être en mesure de repérer ces avatars et être en mesure de vous protéger. Avant de commencer, j’aimerais prévenir ceux qui nous suivent, que cet exercice est difficile et mentalement éprouvant. Penser l’impensable et analyser les paradoxes dans lequel on a été pris, est difficile cognitivement. Cela réveille nos résistances psychiques de défense contre l’humiliation du Moi. Lorsque nous réalisons que nous nous sommes fait manipuler, cela réveille chez nous le sentiment de honte et de culpabilité. C’est le résultat du retournement du sentiment de culpabilité par identification à l’agresseur. Sortir de l’emprise par l’analyse et la réflexion produit de la fatigabilité psychique, et épuise cognitivement. Pour parer à cela, nous allons procéder par étapes synthétiques. En 2022, les professionnels de la psychologie font le constat d’un épuisement psychique général de la population. Cet état des lieux correspond aux effets de cette ingénierie sociale. En manipulant nos repères psychiques à notre insu, les techniques d’ingénierie sociale ont épuisé nos facultés à appréhender ce qui nous arrivait. Les alertes à la peur, les avis d’experts contradictoires, l’impossibilité de se réfugier dans une solution pérenne pour se protéger… tout cela a produit de l’inquiétude et du stress, des besoins de rationnaliser, de suivre un camp. Lorsque l’esprit se retrouve dans l’impossibilité de se représenter ce qui lui arrive, il entre dans un état de dissonance cognitive. La dissonance cognitive correspond à la tension psychique interne que nous éprouvons lorsque nos idées, croyances, émotions et intensions entrent en contradiction (dissonance). Un individu amené à adopter un comportement qui entre en contradiction avec ses valeurs, ressent également cette dissonance. Ce concept de dissonance cognitive a été énoncé en 1957, par Léon Festinger, dans son ouvrage A theory of cognitive dissonance. Festinger étudie les différentes stratégies de réduction de la tension, que les personnes utilisent pour à sauver leur besoin de cohérence psychique, notamment les stratégies d’évitement. Ainsi, alors que certaines mesures sanitaires sont suspendue depuis le 14/03/2022, ceux qui craignent toujours le virus se sentent égarés, ils ne savent plus comment se protéger, d’autres n’arrivent plus à réfléchir ou ne veulent plus entendre parler de ce qui nous est arrivé. J’ai travaillé en 1998, avec le professeur Jacques Py, spécialiste des théories de l’engagement et validé un mémoire sur les conditions de mise en place d’une croyance à partir d’une dissonance cognitive. Il portait sur l’étude de Léon Festinger[1], en 1956 : L’échec d’une prophétie. Il s’agissait de comprendre comment des individus réagissaient suite de la réfutation d’une croyance à laquelle ils adhéraient fortement. Aujourd’hui, la prophétie des modélisations ne s’est pas réalisée, il n’y a pas eu autant de morts qu’annoncé. Alors que depuis 2 ans, nous sommes sous le coup d’un discours martial concernant un virus mortel et qu’on nous a enjoint à croire à une pandémie mondiale, nous sommes autorisés à enlever le masque protection devenu fétiche. Comment vont réagir les personnes qui ont adhéré au discours de la peur, comment vont-ils réagir face à la réfutation des courbes de prévisions de mortalité, de taux de létalité du virus… comment supportent-ils que plus d’enfants soient décédés des conséquences des mesures sanitaires que du virus lui-même. Selon la théorie de la dissonance cognitive, ils vont rationnaliser leurs actes. Par exemple, certains vont garder le masque pour protéger les autres. Rétrospectivement, le besoin humain de cohérence interne amènera la personne à rationaliser son comportement, c’est-à dire, le justifier : Au départ, je pensais surtout qu’une injection expérimentale, c’est quelque chose de risqué. Puis, j’ai pris rdv parce qu’on m’a dit qu’il fallait que je me protège, parce que mourir du virus, c’était plus grave. Ce raisonnement a une forme logique, cependant, il ne couvre pas l’inquiétude première, celle du danger. La personne se sent alors inconsciemment obligée de rechercher une cohérence interne : je n’étais pas obligé, je l’ai donc fais par moi-même. Et ce gel de décision aura pour effet d’induire chez elle d’autres comportements : par exemple, elle ne pourra plus partager son inquiétude quant aux effets secondaires. Ce premier comportement : se faire vacciner, fait sous la contrainte douce, permet d’engager la personne dans un second comportement tout en lui laissant l’impression qu’elle a elle-même choisi ce second comportement. Comme nous l’avons vu, la dissonance cognitive est une tension psychique interne. La dissonance, ce n’est agréable pour personne, pour la supporter, nous tentons de réduire ses effets. Chacun d’entre nous tente de sauver sa cohérence interne. Ainsi, l’effort déployé par la personne pour réduire la dissonance est proportionnel à l’ampleur de sa dissonance interne. Par la suite, cette dissonance cognitive, influence la façon dont chacun voit les autres et notre façon de considérer notre propre identité. « Je suis vaccinée pour les autres, je suis une personne altruiste ». Depuis le début 2020, il a été mis en place des mesures gouvernementales exceptionnelles, qui ont un point commun, celui de conditionner les individus et les masses à délaisser leur libre arbitre et, préférer obéir. Elle s’appuie sur le fait que bien que, contrairement aux individus qui cherchent la vérité, les foules elles, désirent croire, plutôt que de savoir. Cette démarche est voulue, elle a été pensée, construite et commandée à des cabinets de conseils en stratégie. Le conseil en stratégie, a été inventé par James McKinsey dans les années 1920. Ce conseil, consiste à « fabriquer du consentement » en utilisant les travaux de spécialistes en sciences humaines et comportementales. Ces conseils, appelés : « méthode de coercition mentale douce » agissent à notre insu sur notre consentement et nous laissent le sentiment d’avoir fait un choix en liberté. Cette recette n’a de douce que la forme, car dans le fond, elle exploite les failles naturelles de notre psychisme pour nous amener à adopter une attitude de soumission consentie. Ce consentement extorqué à l’insu de notre esprit critique, ne peut être qualifié de libre et éclairé. Il est le résultat d’une manipulation qui a travaillé nos résistances et anesthésié notre capacité à penser. Cette douce influence nous fait perdre notre libre-arbitre et donc notre autonomie psychique. La charte de torture psychologique du sociologue Albert Biderman par exemple, résume les principes de coercition psychique universels. Cette méthode élaborée à partir des récits de torture des prisonniers de guerre, a également été éprouvée dans des camps de détention militaire. Les 8 étapes chronologiques de cette stratégie sont résumées dans un tableau de 1957, que je vais vous présenter en quelques minutes :

  1. Isoler la personne des liens sociaux et soutien qui lui donneraient la capacité de résister. Développer chez elle une inquiétude intense et la rendre dépendante de l’autorité.

L’isolement peut prendre la forme d’un confinement, de la mise en place autoritaire de distances sociales, de gestes barrière, télé-travail, quarantaines…

  1. Monopoliser son attention, éliminer les informations contredisant celles de l’autorité.

Punir les actions d’insoumission. Il s’agit ici de conditionner le cerveau, par exemple au travers de journaux télévisés et slogans publicitaires quotidien.

  1. Induire l’épuisement et affaiblir la volonté de résistance physique ou mentale.

L’épuisement psychique étant le résultat d’une pression psychologique. Par exemple : pour continuer de travailler, je dois me faire vacciner. L’injonction induit l’inutilité de la résistance.

  1. Présenter des menaces permettant de cultiver l’anxiété, le stress et le désespoir.

Par exple : Si je ne suis pas vacciné, je suis radiée de l’Agence régionale de la Santé, je ne pourrais plus travailler, nourrir mes enfants, payer mon crédit…

  1. Concéder des indulgences occasionnelles, afin d’empêcher l’accoutumance aux privations.

Ce qu’on appelle ici des « indulgences », se traduit par des grâces accordées par l’oppresseur. Ainsi, momentanément soulagé, la victime honteuse d’accepter la soumission, culpabilise. Oubliant le contexte de maltraitance, elle associe clémence occasionnelle du bourreau à un pardon, une indulgence, au sens catholique du terme (correspond à la réduction du temps de Purgatoire) . D’autant plus si cette levée se fait au moment des fêtes de Noël, pour le cas qui nous intéresse ici.

  1. Démontrer la toute-puissance du pouvoir en suggérant l’inutilité de la résistance.

Nous voyons qu’après l’accalmie, on resserre. Ce 6ème point rejoint le 3ème, qui visait à : Induire l’épuisement et affaiblir la volonté de résistance. Il correspond à l’annonce de contrôles chez des professionnels par exemple. Il est ainsi suggéré qu’on viendra vérifier le réel dans l’intimité. Des professionnels peuvent ainsi souhaiter céder pour ne pas avoir à être humiliés par un contrôle.

  1. Dégrader la victime en faisant paraître le prix de sa résistance comme plus dommageable que sa capitulation.

Réduire la victime au niveau de la survie animale. Ici, il s’agit de convoquer la personne au prix de son intégrité. Par exemple : les personnes non vaccinés ne pourront plus sortir au restaurant, au cinéma etc Chacun ici est amené à examiner ses besoin essentiels, faire un examen de conscience sur ce qu’il peut abandonner ou non. Beaucoup ici, choisirons de se déculpabiliser en évoquant le sacro-saint argument de l’obligation : « on était obligé si on voulait sortir ». Enfin,

  1. Exiger des actions stupides pour développer les habitudes de soumission à l’autorité, même pour des ordres infondés, afin de briser le libre arbitre et les capacités de jugement de la victime.

C’est le principe des auto-attestations. Sur le principe, m’auto-autoriser à sortir semble une aberration de sens. Leur rédaction pompeuse est cependant ergonomiquement efficace, car coûteuse cognitivement. Ainsi, pour sortir faire ses courses ou balader, seul motif valable, il nous était difficile de savoir quelle case cocher, si les courses que vous souhaitiez faire étaient bien comprises dans les biens qualifiés de nécessaires ou encore si vous pouviez être accompagné ou co-voiture. Nous avons vu ici que la recette de toute situation de coercition psychique répond à un schéma simple et repérable. Arriver à se réveiller et réaliser que nos repères psychiques ont été sciemment brouillés, est difficile cognitivement. Le penser, produit des résistances psychiques de défense contre l’humiliation du Moi. Nous nous devons cependant d’y rester attentifs car cette ingénierie sociale génère des effets de sidération, de passivité et d’addiction à l’économie psychique. Par exemple, alors que certaines mesures sanitaires sont suspendue depuis le 14/03/2022, ceux qui ont abandonné leur libre-arbitre et accordé leur confiance sans retour, craignent toujours le virus et ne savent plus comment se protéger, d’autres n’arrivent plus à réfléchir ou ne veulent plus entendre parler de ce qui nous est arrivé. Désorientés, ils ont perdu leur congruence interne, leur boussole intérieure. Résister psychiquement, passe par un centrage sur ses valeurs et émotions, afin de rester centrer sur un état de sécurité, d’harmonie interne. Lorsque nous sommes alignés sur cette boussole intérieure, nous sommes en capacité de reconnaitre que nous sommes face à deux croyances qui s’opposent ou lorsque nos actions ne sont pas alignées sur nos convictions internes. Cette boussole peut nous aider à faire le tri, un examen de conscience, afin de hiérarchiser nos valeurs en fonction de ce que nous souhaitons défendre. Le psychologue Carl Gustav JUNG, écrivait dans le Livre rouge : « Une certaine forme de solitude et d’isolement est la condition SINE QUA NON d’une vie en bonne harmonie avec soi-même et avec les autres, sans laquelle on ne peut pas être suffisamment soi-même… ». hormèse [1] Leon Festinger et Henry W. Riecken, Stanley Schachter, When Prophecy Fails: A Social and Psychological Study of a Modern Group that Predicted the Destruction of the World, University of Minnesota Press, 1956.


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